Fotouni :David Final Fondjo II prône la réconciliationLe séjour au trône du 12e chef dudit groupement ne sera pas de tout repos, au lendemain de sa prise officielle de fonctions.«Sa majesté Fondjo David, vous voilà désormais chef  supérieur du groupement Fotouni. Au tout début de règne, je vous adresse au nom du président de la République, mes vives et chaleureuses félicitations pour votre insigne désignation. Que nos vÅ“ux de plein succès vous accompagnent pour le grand bonheur du peuple Fotouni», propos de Hama Daïrou, préfet du Haut-Nkam. La journée du samedi 3 décembre 2011 restera gravée dans la mémoire des fils et filles du groupement Fotouni en particulier et les populations du Haut-Nkam et de la région de l’Ouest en particulier. Cela faisait près de 50 ans comme cette chefferie de 2e degré n’avait plus connu une cérémonie similaire. L’installation d’un chef supérieur. Cette fois-ci, la vedette du jour était David Final Fondjo II qui faisait sa sortie officielle du Lâh-kam, au lendemain du décès, le 21 juillet dernier, de son père et prédécesseur au trône, Maurice Temdemnou Fondjo, alors âgé de 81 ans. La prière pour le repos de son âme a été dite par l’Abbé Théodore Toko. Suivi de l’entrée solennelle à la place des fêtes de la chefferie du nouveau chef, ponctuée des coups de feu, synonyme d’une nouvelle page de l’histoire désormais ouverte. Une dizaine de discours ont été prononcés pour saluer la mémoire du défunt chef et souhaiter la bienvenue au nouveau gardien des traditions.  Jean Nkuété, vice-ce Premier ministre en charge de l’agriculture et du développement rural, Michael Gako Tomdio, ministre de l’énergie et de l’eau, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, gouverneur de l’Ouest étaient présents, accompagnés d’autres autorités administratives, membres du gouvernement et des dizaines de chefs traditionnels. Présenté par beaucoup de personnes comme un rassembleur, persévérant et courageux, le nouveau chef Fotouni, 35 ans révolus, est titulaire d’une licence en communication obtenue à l’université de Douala. Ce qui peut expliquer son engagement dans le milieu de la communication pendant plusieurs années. Pendant longtemps au centre des actions et des préoccupations de la jeunesse Fotouni de l’intérieur et de l’extérieur, le nouveau chef, au-delà de son long séjour aux côtés du défunt chef pendant sa maladie au village, semble bien maîtriser les chantiers prioritaires dans lesquels il devrait s’engager dans les jours à venir. Surtout que les élites et les populations dans l’unanimité lui accordent leur soutien depuis le 13 octobre, jour de la sortie traditionnelle du Lâh-kam, sous l’encadrement du chef Bangam, sa Majesté Tchindji II Paul, son parrain. Dans son discours de trône, le nouveau chef a axé sa communication sur la réconciliation du ressortissant Fotouni avec lui-même, avec ses frères et sÅ“urs partout où il se trouve. «Faisons de Fotouni une valeur… La jeunesse doit travailler pour que Fotouni aille de l’avant », a-t-il soutenu, non sans demander à l’assistance de se tenir par la main, symbole de l’unité attendue. Un message qui rejoint celui du président du comité d’organisation de ladite cérémonie, Gabriel Mbomgnin, dit «Fo’o Wagap», qui, quelques minutes avant, sonnait les carillons de la solidarité et du rapprochement auprès du chef pour des actions de développement. «A tous les amis de Fotouni, venez et revenez nous assister, pour qu’on puisse mettre le roi à la hauteur de la dimension de Fotouni…Nous devons faire à ce que les élites se retrouvent régulièrement pur réfléchir sur les problèmes du groupement pour un avenir meilleur», plaide-t-il. Le préfet du Haut-Nkam a retracé le parcours du défunt chef à qui un hommage mérité a été rendu. Homme au comportement exemplaire et hospitalier, rassembleur et bâtisseur, honnête et intègre, adepte de l’épanouissement de son groupement et jaloux des valeurs traditionnels, homme politique engagé et travailleurs infatigable pendant un demi-siècle de règne. Par ailleurs, le préfet a salué le processus d’arrestation du nouveau chef, selon le respect du testament du défunt, et souhaite que cela soit perpétué dans les autres chefferies. Le premier acte posé par le chef pour marquer le début de son règne est l’anoblissement des fils et sympathisants Fotouni au nombre desquels le ministre Jean Nkuété. Les danses Kougang et Nzheu ont constitué l’apothéose de cette double cérémonie d’obsèques officielles du défunt chef et de la sortie du Lâh-kam de David Final Fondjo II. Le roi est mort, vive le roi.
http://www.lanouvelleexpression.info/region/6062.html
|
---|